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  1. Principaux troubles fonctionnels
    1. Critères diagnostiques médicaux des troubles fonctionnels
      1. Douleur faciale en cas de sinusite
  • Douleur, le plus souvent modérée, à type de pesanteur unilatérale, spontanée et/ou déclenchée par l’appui en regard d’un sinus.
  1. Troubles de la ventilation
  1. Sensation de “nez bouché” :
  • Symptôme très fréquent en pathologie naso-sinusienne
  • Sensation subjective de gêne à l’écoulement nasal des flux aériques
  • Association possible avec rhinorrhée et trouble de l’odorat
  • Causes possibles :
    • Végétations hypertrophiées chez l’enfant
    • Congestion nasale par inflammation de la muqueuse recouvrant les cornets.
    • Corps étranger ou traumatisme des fosses nasales
    • Malformations des fosses nasales
    • Tumeur
  1. Respiration buccale

                                                            pas de source pour cette image

 

 

  • Syndrome de la “face longue chez l’adulte” : bouche ouverte au repos, lèvres desséchées, tête projetée vers l’avant, cernes sous les yeux, pâleur, profil convexe avec menton en retrait, pommettes rétractées, sourire gingival
  • Chez l’enfant : troubles du sommeil par collapsus des voies aériennes, énurésie, troubles, de la parole et du langage (⅓ des enfants respirateurs buccaux), infections ORL récidivantes, troubles du développement de la face, troubles alimentaires, …

 

  1. Ronflements (à développer plus tard)
  2. Apnée du sommeil (à développer plus tard)

 

  1. Rhinorrhée

 

  • Écoulement antérieur ou postérieur en cas de rhinite
  • La nature de l’écoulement oriente le diagnostic : séreux (allergie), muqueux, purulent (infection), sang (épistaxis), LCR (traumatisme)
  • Associée à éternuement et larmoiement en cas d’allergie
  • Epistaxis associé à obstruction nasale ou écoulement doit faire rechercher une tumeur bénigne ou maligne des cavités naso-sinusiennes.

 

  1. Troubles de l’odorat
  • Hyposmie ou anosmie aiguë (rhume, crise d’allergie) ou chronique
  • Cacosmie oriente vers une sinusite maxillaire d’origine dentaire

  1. Recommandations de bonne pratique (en matière de diagnostic)

 

  1. Rhinite
  • Rhinite allergique :
    • Triade éternuements + rhinorrhée acqueuse + obstruction nasale
    • Début des symptômes avant la puberté dans 50% des cas
    • Lié à temporalité (saisonnière, journalière, …), environnement (professionnel, familial, …), terrain familial ou asthmatique
    • Conjonctivite associée
  • Rhinite virale aiguë
    • Triade “éternuements + rhinorrhée + obstruction nasale” + sécrétions dans le cavum + légère fièvre + toux
    • Le plus souvent virale au départ – Surinfection bactérienne fréquente
    • Evolution spontanée le plus souvent favorable
    • complications possibles : sinusite, otite moyenne, laryngite ou bronchite aiguë
  • Rhinites chroniques non allergiques :
    • Rhinites vasomotrices : signes de rhinite allergique avec tests allergologiques négatifs et début des symptômes après 30 ans
    • Rhinites avec éosinophiles (NARES) : 1er stade de la polypose naso-sinusienne
    • Polypose naso-sinusienne
    • Rhinite atrophique (personnes âgées ++) nez sec avec croûtes, épistaxis et cacosmie
  • Rhinites médicamenteuses : congestion de rebond provoquée par l’utilisation excessive de sprays nasaux décongestionnants
  • Examen complémentaire :
    • rhinoscopie et tests allergologiques
    • Radiographie avec incidence de Blondeau ; TDM de la face
  1. Sinusite

  • Tableau clinique de rhinite + douleur à type de pesanteur
  • Association possible avec rhinorrhée purulente, obstruction nasale, troubles de l’odorat, toux irritative en cas de rhinorhée postéireure, dysfonctionnement de la trompe d’Eustache
  • Scanner de la face anormal qui permet de faire le diagnostic différentiel avec rhinite
  • Rhinoscopie du méat moyen où se drainent l’ensemble des sinus antérieurs
  • Recherche d’allergènes

  • Sinusite antérieure
    • Aiguë (complication d’une rhinite aiguë) ou chronique
    • Si aiguë:
      • Le plus souvent maxillaire
      • Pesanteur unilatérale majorée en fin de journée et la nuit ; lorsque la tête est penchée en avant ; lors du mouchage et lors des efforts de poussée (toux-défécation)
      • Sinusite maxillaire + cacosmie : infection d’une pré-molaire ou d’une molaire maxillaire (dent sinusienne)
      • Chez l’enfant de moins de 6 ans : ethmoïdite aiguë (oedème inflammatoire et douloureux au coin interne de l’oeil qui s’étend rapidement vers les paupières + fièvre)
    • Si chronique :
      • Uni- ou bilatérale ++
      • Diffuse atteignant les cellules ethmoïdales et le sinus maxillaire surtout et moins fréquemment les sinus frontaux et sphénoïdal
      • Etiologies : allergie ou polypose naso-sinusienne
    • Localisation
      • sous-orbitaire : sinusite maxillaire (la plus fréquente)
      • Sus-orbitaire : sinusite frontale
      • Inter-orbitaire : sinusite ethmoïdale
      • Douleur péri-orbitaire : pan-sinusite
  • Sinusite postérieure (sphénoïdale) chronique :
    • Douleur rétro-orbitaire continues à extension occipitale + écoulement postérieur facilité par la flexion de la tête
  1. Polypose naso-sinusienne

  • Dégénérescence oedémateuse de la muqueuse du labyrinthe ethmoïdal qui emplit les cellules ethmoïdales puis qui finit par “tomber” dans les fosses nasales
  • Douleur faciale (pesanteur inter-orbitaire) + rhinorrhée constante + congestion nasale (nez bouché) bilatérale
  • Perte possible de l’odorat et du goût
  • Trouble du sommeil
  • Polypes visibles sous le cornet moyen à l’examen rhinoscopique
  • Scanner de la face pour visualiser l’atteinte ethmoïdale
  • Recherche d’un taux anormal de polynucléaires éosinophiles par une numération formule sanguine
  • Utilisation du questionnaire SNOT-22 pour évaluer la qualité de vie des patients atteints de polypose nasale
  1. Conseils et orientations thérapeutiques possibles

 

  • Lavage des fosses nasales au sérum physiologique
  • Limiter l’utilisation des médicaments décongestionnants, notamment en automédication
  • Antibiothérapie seulement en cas de surinfection en cas de rhinite aiguë
  • Hospitalisation en urgence devant toute sinusite aiguë purulente qui réagit mal au traitement médical bien conduit (antibiothérapie + anti-inflammatoire + vasoconstricteurs locaux + antalgiques)
  • Orientation urgente en cas d’ethmoïdite aiguë de l’enfant pour antibiothérapie et/ou drainage chirurgical
  • Chirurgie de “nettoyage” des sinus par voie endonasale
  • Orientation médicale pour limiter l’inflammation de type 2 en cas de polypose nasale et d’échec des traitements classiques (spray nasal, corticothérapie et chirurgie)